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Révolution analogique chez Casio

October 2012


Kazuo Kashio, Président et CEO de Casio, a l’habitude dire que “si ce n’est pas révolutionnaire, ce n’est pas un produit Casio.” On pourrait penser que ce n’est là qu’un slogan marketing mais à y regarder de plus près, il s’agit d’une véritable conviction, ancrée dans l’histoire même de ce qui est aujourd’hui un très puissant conglomérat réalisant un chiffre d’affaires de 2,8 milliards d’euros et employant près de 12’000 personnes dans le monde.

On mesure mieux la performance accomplie quand on sait que Casio a été fondé en 1946, dans les ruines encore fumantes de Tokyo, par le frère aîné de Kazuo, Tadao Kashio (décédé en 1993), rapidement rejoint par ses trois frères. Issus d’une famille très pauvre contrainte de quitter sa campagne à la suite du grand tremblement de terre du Kanto en 1923 (plus de 100’000 morts), les quatre frères Kashio vont bâtir leur empire à partir de 1954, date à laquelle ils exposent le premier prototype d’un calculateur révolutionnaire. Compact, entièrement électrique, c’est une première mondiale qu’ils commercialisent dès 1957 sous le nom de Casio 14-A. La Casio Computer Co. Ltd est née. Et elle n’arrêtera plus de sortir des produits révolutionnaires: le 001 en 1965, première calculatrice de bureau avec mémoire, les séries AL-1000 en 1967, premières calculatrices de bureau électronique programmables, la Casio Mini, en 1972, première calculatrice de poche au monde...

Entrée en horlogerie

C’est le succès immédiat et fulgurant de la Casio Mini qui a décidé de l’entrée en horlogerie de Casio en 1974 avec le lancement de la montre électronique Casiotron. On était alors en pleine révolution des montres quartz qui, techniquement, ne sont en fait “rien d’autre” que des calculateurs comptant les pulsations d’un oscillateur à quartz. Entrer en horlogerie allait donc permettre à Casio de développer plus avant encore la technologie déjà mise au point pour ses calculatrices. Une voie d’accès toute naturelle en quelque sorte. Mais dans une industrie horlogère japonaise strictement verticalisée de la production jusqu’à la distribution, il était bien difficile de produire indépendamment et d’accéder aux marchés. Après deux ans d’efforts la sortie de la Casiotron digitale affichant ses chiffres en cristal liquide, dotée pour la toute première fois d’un calendrier perpétuel électronique, va pourtant lancer la saga horlogère des frères Kashio.

Le choc G-SHOCK

Cette saga va véritablement prendre son envol planétaire quelques années plus tard avec la sortie de la très révolutionnaire G-SHOCK en avril 1983. Au jour d’aujourd’hui, 30 ans après sa naissance, cette montre d’une robustesse à toute épreuve, qu’on peut lancer sans dommages du haut d’un immeuble, au look puissant et affirmé, immédiatement reconnaissable, s’est vendue à près de 60 millions d’exemplaires. Et ce n’est pas terminé, loin de là, quand on constate le renouveau actuel de l’engouement pour cette montre déclinée aujourd’hui de mille façons (y compris avec affichage analogique), bourrée de technologies diverses (radio-control, énergie solaire) et dotée d’innombrables fonctions.
Avec la G-SHOCK, Casio est devenu un acteur horloger reconnu qui s’est invité dans le top ten mondial des groupes et des marques horlogères les plus importantes en termes de chiffre d’affaires. Ce rang a été atteint en poursuivant une démarche tout à fait particulière: faire évoluer la montre d’un simple “outil” indiquant l’heure à un véritable dispositif au poignet, délivrant toute sortes d’informations: le calculateur (apparu en 1980), le dictionnaire (1982), le GPS (1992, première mondiale), la caméra digitale (2000)... etc.
Mais au-delà des fonctions, Casio s’est aussi ingénié à mettre au point des technologies performantes, dont le radio-contrôle horaire et, surtout, l’utilisation avancée de l’énergie solaire, comme l’a démontré en 2001 la montre ana-digi WVA-300, première montre à énergie solaire à être radio-contrôlée. Cette performance a été rendue possible par divers développements technologiques poursuivis par Casio dans les domaines de la miniaturisation et de la basse consommation énergétique.

{Dans la gamme G-SHOCK, une des stars de l'année est un modèle brillant comme un soleil doré qui, combiné avec la rude technicité de la boîte en résine noire, lui confère un look puissant (réf. GA-110GB-1AER). Equipée d'un nouveau cadran concave sphérique qui lui donne une sculpturale profondeur, elle est éclairée automatiquement par LED (il suffit de tourner son poignet), d'un chronographe au 1/100ème de seconde, d'un compte à rebours, d'une heure universelle, de 5 alarmes quotidiennes, d'un calendrier perpétuel et est étanche à 200 mètres. Pour le reste, c'est bel et bien une G-SHOCK ana-digitale, antimagnétique et, comme il se doit, ultra résistante.}
{Dans la gamme G-SHOCK, une des stars de l’année est un modèle brillant comme un soleil doré qui, combiné avec la rude technicité de la boîte en résine noire, lui confère un look puissant (réf. GA-110GB-1AER). Equipée d’un nouveau cadran concave sphérique qui lui donne une sculpturale profondeur, elle est éclairée automatiquement par LED (il suffit de tourner son poignet), d’un chronographe au 1/100ème de seconde, d’un compte à rebours, d’une heure universelle, de 5 alarmes quotidiennes, d’un calendrier perpétuel et est étanche à 200 mètres. Pour le reste, c’est bel et bien une G-SHOCK ana-digitale, antimagnétique et, comme il se doit, ultra résistante.}

L’ambition analogique

Lancée en 2000, la marque Edifice démontre la nouvelle ambition de Casio dans le domaine de la montre analogique. Avec Edifice, Casio entend conquérir de nouvelles parts de marché dans un secteur qui représente, faut-il le rappeler, la part la plus importante du marché horloger mais dans lequel elle ne jouait jusqu’à présent qu’un rôle marginal. Pour y parvenir, Casio n’entend pas entrer en compétition frontale avec les horlogers suisses mais bel et bien capitaliser sur ses propres atouts spécifiques et sa maîtrise des technologies et des fonctions liées à l’électronique. S’adressant à un public jeune, actif, urbain, Edifice cherche à donner un nouveau visage analogique aux avancées technologiques réalisées par la marque. Composée uniquement de montres acier au design épuré et très contemporain, au rapport qualité/prix imbattable, la ligne Edifice va bientôt proposer trois gammes de montres spécifiques: la gamme d’origine, “Active Racing Line”, inspirée des sports automobiles, la gamme “Solid Urban Line”, la plus épurée stylistiquement, et la gamme “Advanced Marine Line”, étanche à 200 mètres et inspirée, comme son nom l’indique, des sports nautiques.

Un modèle emblématique

A titre de démonstration des qualités particulières de la gamme Edifice, penchons-nous un instant sur un nouveau modèle emblématique qui concentre l’essentiel des avancées technologiques de Casio. Baptisé EQW-A1110DB-1ADR, ce chronographe est équipé des systèmes “Smart Access” et “Tough Movement”. Qu’est-ce à dire plus précisément? Le système “Smart Access” a été conçu pour parvenir à exprimer les fonctions digitales sous une forme analogique. Il comprend une série de moteurs (jusqu’à cinq moteurs) qui pilotent indépendamment les unes des autres les aiguilles des heures, des minutes et des secondes. Cette “autonomie” des différentes aiguilles permet des affichages multifonctionnels d’une haute précision. Ces différentes fonctions sont sélectionnées et activées grâce à une couronne électronique qui rend cette opération facile, immédiate et intuitive. On peut ainsi passer instantanément d’un affichage horaire normal au mode chronographe (qui permet d’enregistrer jusqu’à dix temps intermédiaires), ou de basculer entre les différents fuseaux horaires, de passer automatiquement à l’heure d’été, ou encore d’afficher instantanément le temps universel coordonné (UTC).

Le système “Tough Movement”, quant à lui, combine l’alimentation énergétique de la montre par énergie solaire, son radio-pilotage, un dispositif de correction automatique de la position des aiguilles en cas de décalage et une structure de monture hybride conçue pour une très grande résistance aux chocs. Dans le domaine de l’énergie solaire, Casio a accompli de grands pas en diminuant drastiquement l’énergie requise par la montre à tel point que celle-ci n’a plus besoin de l’apport supplémentaire d’une batterie mais comporte uniquement un accumulateur, la rendant parfaitement autonome (et écologique). Par ailleurs, le panneau solaire, intégré au cadran, est devenu totalement invisible. Cette autonomie est encore renforcée par le radio-pilotage multibande qui permet de capter les signaux horaires de six différents transmetteurs à travers le monde (deux au Japon, et un respectivement en Chine, aux USA, en Allemagne et au Royaume-Uni).

EQW-A1110DB-1AER by Casio
EQW-A1110DB-1AER by Casio

Technologie et design au service du porteur

Comme le disent les responsables de Casio, “le but n’est pas de mettre le maximum de technologie dans une montre mais d’employer la technologie pour faciliter la vie du consommateur”. C’est dans ce même esprit qu’a été pensé le design de la gamme Edifice qui cherche à refléter avec la plus grande lisibilité et la plus grande pureté la technologie contenue dans la montre. Sur un axe vertical, sont disposés deux sous-cadrans carrés dont les lignes acérées accentuent l’aspect fonctionnel de la montre: à 12h on trouve la fonction 24h et à 6h se trouve l’indicateur des modes et fonctions sélectionnées, dont une fonction réveil. A 9h, une échelle verticale évoquant la jauge d’une voiture de sport indique la réserve d’énergie et l’activation ou la désactivation de la réception des signaux radio (gourmande en énergie). Ces différentes indications cohabitent en toute lisibilité et harmonie sur un large cadran noir de 33 mm entouré d’un réhaut sur lequel figurent index, échelle et le nom de 29 villes du monde pour autant de fuseaux. Ce cadran très lisible, animé par deux fortes aiguilles blanches luminescentes et une fine aiguille rouge, protégé par un verre saphir, est enserré dans un boîtier de 43 mm aux lignes affûtées et puissantes, aux cornes compactes, aux finitions poussées. La couronne électronique est vissée pour plus de sécurité et la lunette est posée sur une bague d’aluminium d’un rouge vif qui accentue le dynamisme de la pièce. Ce chronographe Edifice qui figure au sommet de la gamme (629.- euros traité noir PVD, 400.- euros en acier) est proposé sur bracelet acier, cuir ou résine synthétique. On en trouve un exemplaire spécial au poignet de Sébastien Vettel, double champion du monde de F1 avec l’équipe Red Bull et en lice pour un troisième couronnement, dont Casio est le “smart and tough” sponsor.

Une gamme enrichie

D’autres chronographes complètent cette gamme Edifice qui prend de l’ampleur: un très sobre et élégant chronographe de ville avec cadran carbone, à énergie solaire, d’une allure chic et énergique à la fois (réf. EFR-520SP-1AVEF) ou un chronographe au 20ème de seconde d’une allure beaucoup plus technique, lui aussi solaire mais doté de la fonction “Smart Access” (réf. EQS-A500DB-1AVER). Une offre cohérente, bien positionnée, qui devrait ouvrir à Casio les portes d’une distribution plus sélective que les produits courants de la marque, et la conforter dans ses avancées dans le domaine de la montre analogique.

EFR-520SP-1AVEF by Casio
EFR-520SP-1AVEF by Casio

EQS-A500DB-1AVER by Casio
EQS-A500DB-1AVER by Casio

Source: Europa Star Première Vol.14, No 5