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ECHAPPEMENTS - Autres articles à lire dans le magazine

August 2013


Paul O’Neil passe en revue une série d’échappements qui offrent des alternatives au traditionnel échappement à ancre suisse.

 Girard-Perregaux, se plier à la force constante

Cinq ans auront été nécessaires à Girard-Perregaux pour transposer concrètement une idée apparemment simple comme une carte à jouer. Une carte qui, si on la plie lentement en la maintenant entre deux doigts, se courbe jusqu’à parvenir à un point d’instabilité où elle «saute» et prend la courbe contraire. Seule l’utilisation du silicium et le développement de la technologie DRIE (deep-reactive ion etching) a permis la fabrication et la mise au point de cette «lame» fine comme un sixième d’un cheveu. C’est elle qui, en se courbant dans un sens puis dans l’autre transmet son énergie instantanément et à rythme constant à la roue de balancier. Deux roues d’échappement transmettent l’énergie en provenance de deux barillets couplés en parallèle.

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Pour sa première sortie, ce mouvement à force constante d’un tout nouveau type prend place dans un boîtier de 48mm qui dévoile généreusement son fonctionnement.

A lire intégralement dans Europa Star N° 320

 Omega et l’héritage de George Daniels

Omega n’a pas été la première marque à s’intéresser à l’échappement co-axial mis au point par George Daniels, mais c’est la seule à être parvenue à industrialiser ce que Daniels n’avait conçu qu’artisanalement. Le chemin a été long et difficile, le premier modèle équipé de cet échappement singulier étant sorti en édition limitée en 1999 dans la ligne DeVille, sous le nom Omega Calibre 2000. Mais ce n’est qu’en 2007 que le co-axial a trouvé sa pleine mesure, avec le lancement du calibre 8500, intégralement produit «in-house»

 The original “Omega-Daniels” co-axial escapement design
The original “Omega-Daniels” co-axial escapement design

Aujourd’hui, le seul modèle d’Omega qui ne soit pas équipé du co-axial est la Speedmaster Professional Moon Watch, une icône quasiment inchangée depuis 1957. Tous les autres modèles mécaniques d’Omega battent au rythme de ce mouvement qui cherche à combiner les bénéfices de l’échappement à ancre et ceux de l’échappement à détente. L’idée de George Daniels était de parvenir à supprimer toute lubrification en utilisant l’impulsion de l’échappement à détente pour réduire les frictions (but qui ne sera atteint industriellement que grâce au silicium)....

A lire intégralement dans Europa Star N° 320

 Audemars Piguet, le meilleur des deux mondes

C’est en se basant sur un tout autre mouvement qu’à peu près au même moment qu’Omega et son coaxial, Audemars Piguet a cherché également à combiner les avantages respectifs des échappements à ancre et à détente. Le point de départ est le mouvement à détente mis au point par Robert Robin en 1791. Un mouvement oublié depuis car trop sensible aux chocs. Giulio Papi, d’Audemars Piguet Renaud Papi, s’est attelé à la tâche avec pour objectif principal d’apporter résistance aux chocs à ce mouvement à impulsion directe. La solution, simple et élégante: un doigt, un dard élaboré qui empêche tout mouvement accidentel de la fourchette...

MILLENARY MINUTE-REPEATER WITH AP ESCAPEMENT
MILLENARY MINUTE-REPEATER WITH AP ESCAPEMENT
47mm titanium case, anthracite dial and hand-stitched crocodile leather strap. Fitted with the hand-wound, oval-shaped Calibre 2910 minute-repeater movement with small seconds, direct impulse, lubrication-free Audemars Piguet escapement and double balance spring operating at 21,600 vibrations/hour (3Hz) and offering a power reserve of 165 hours. Limited edition of 8.

Au final, le nouvel échappement, rebaptisé Echappement AP, dont la fréquence est désormais de 6Hz, fait passer la perte d’énergie de 65% pour un mouvement à ancre traditionnel à 48% seulement. La précision atteinte est de -2/+2 secondes par jour, voire de +/- 0,3 seconde par jour dans la version 6Hz.

A lire intégralement dans Europa Star N° 320

 Urban Jürgensen, innovation au service de la tradition

C’est le même problème de résistance aux chocs auquel s’est confronté Helmut Crott, propriétaire d’Urban Jürgensen. Malgré les difficultés, ce grand connaisseur de l’horlogerie classique a jeté son dévolu sur le mouvement à détente, et ce pour deux raisons principales: la précision, car le balancier est libre, et le lien puissant avec la tradition horlogère. «Mais nous ne voulions pas copier ce qui était imparfait, nous voulions l’améliorer», explique t-il.

Urban Jürgensen's pivoted detent escapement
Urban Jürgensen’s pivoted detent escapement

La solution retenue est différente: pour éviter tout risque de déboîtement de la roue d’échappement, Urban Jürgensen propose une très élégante solution sous la forme d’une détente spécialement conçue et parfaitement équilibrée par un contrepoids. «Le truc était de permettre un retour de la fourche de la palette si celle-ci par malheur s’échappait».

A lire intégralement dans Europa Star N° 320