premiere


Hoptroff, première montre atomique au monde

August 2013


Non, ce n’est pas de Suisse, ni du Japon mais du Royaume Uni que nous arrive la première montre – de poche – atomique au monde (qui sera officiellement présentée lors du Salon QP en novembre à Londres).

Richard Hoptroff
Richard Hoptroff

On doit à Richard Hoptroff, un producteur de mouvements quartz établi à Londres, ce qui est d’ores et déjà la montre la plus précise au monde, et de loin. Jugez-en plutôt: sa précision est de l’ordre de 0.0015 seconde par année, soit 2.4 millions de fois mieux que le COSC.

The CSAC at the heart of the Hoptroff No.10 pocket watch
The CSAC at the heart of the Hoptroff No.10 pocket watch

Au coeur du système, une puce, la Chip Scale Atomic Clock SA.45s, de 40 mm x 34.75 mm (trop grosse pour une montre-bracelet mais qui s’insère ici dans un boîtier de 82 mm de diamètre). Au centre de la SA.45s, des atomes de césium sont excités par laser à l’intérieur d’une petite chambre à gaz et les transitions énergétiques de ces atomes de césium-133 sont mesurées par un résonateur à ondes courtes. 9.192.361.770 transitions de l’atome de césium sont la définition officielle de la seconde depuis 1967.

Cette puce atomique pilote au moins 28 complications différentes couvrant à peu près tous les types d’indications de temps et de date, ainsi que les fonctions compas, thermomètre, hygromètre, baromètre, latitude, longitude, marées (les éphémérides de 3000 ports sont en mémoire) et on en passe. Elle se présentera sous un cadran d’un classicisme absolu mais littéralement rempli d’aiguilles et d’échelles de toutes sortes.

The gold case of the No. 10 as it emerges from the 3D printer and after polishing.
The gold case of the No. 10 as it emerges from the 3D printer and after polishing.

Mais l’originalité de la Hoptroff No 10 (car c’est le dixième mouvement conçu par la firme) ne s’arrête pas là. Elle sera aussi la première montre or dont le boîtier massif sera produit en impression 3D puis poli à la main.

Pour obtenir une de ces pièces historiques, il faudra non seulement débourser dans les environs de 50’000£ mais aussi s’engager par écrit à ne pas réutiliser la puce atomique pour d’autres usages. On en trouve en effet de semblables dans les systèmes de guidage des missiles... Une bombe? Une révolution, en tous les cas.

A lire intégralement dans Europa Star N° 320