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Harry Winston et les tourbillons, toute une histoire

March 2012


Harry Winston a commencé à raconter des histoires de tourbillon en 2009, avec sa montre “Histoire de Tourbillon N° 1”. Des histoires compliquées car ce premier modèle de ce qui, depuis, est devenu un véritable recueil d’histoires, une collection, comportait deux tourbillons à axe unique de 0,46 grammes, inclinés de 25º et qui effectuaient chacun une rotation de 36 secondes. Une tentative pour échapper du mieux possible à l’effet de la gravitation.
La deuxième histoire, racontée en 2011, mettait en scène un seul tourbillon, toujours bi-axial mais volant, cette fois. L’absence de pont supérieur de la cage du modèle “Histoire de Tourbillon N° 2” a permis une mise en scène assez spectaculaire, la double cage concentrique étant logée dans une large coupole effectuant une rotation en 120 secondes, tandis que la cage interne accomplit une rotation en 40 secondes.

Harry Winston et les tourbillons, toute une histoire

Pour sa troisième histoire, qui nous est racontée cette année, Harry Winston fait très fort, si l’on peut dire, en glissant dans la montre “Histoire de Tourbillon N° 3” un double tourbillon bi-axial dont la cage intérieure, qui porte le balancier, le spiral et l’échappement, effectue une rotation en 40 secondes et la cage extérieure une rotation en 120 secondes, tandis que plus bas, un tourbillon mono-axial effectue tranquillement sa rotation en 36 secondes. Le tout étant relié par un différentiel “qui fait la synthèse entre les différents rythmes”. On imagine que ce fut une sacrée “prise de tête” pour les ingénieurs et constructeurs, attelés à trouver le meilleur équilibre entre les vitesses de rotation, les masses en jeu, les effets d’inertie voire de résonance. Sans parler des jeux de matériaux si divers dont Harry Winston raffole.

Comme on peut facilement l’imaginer, coupler ainsi trois cages de tourbillon et deux échappements dans un étroit espace tridimensionnel oblige à trouver des solutions inédites en terme d’habillage. C’est pleinement le cas avec cette “Histoire de Tourbillon N° 3” qui, esthétiquement, ne ressemble à rien de connu. Architecturalement, le boîtier est un assemblage tridimensionnel de 77 pièces distinctes composées de Zalium – cet alliage de zirconium léger mais plus dur que le titane – et d’or blanc. La carrure rectangulaire en Zalium gris mat est délibérément anguleuse. Les tourbillons sont logés dans une forme de capsule d’or blanc toute en rondeurs, comme venue obliquement se poser par-dessus la carrure qu’elle dépasse à 9h et à 6h. Au-dessus, l’affichage des heures et des minutes est indiqué par deux disques rotatifs placés côte à côte. Quant à l’indication de la réserve de marche du mouvement à remontage manuel (50 heures), elle prend place au bas de la montre. C’est aussi un disque qui l’indique, mais pavé de saphirs et de citrines.

Une “histoire de tourbillon” qui, comme celles qui l’ont précédée, ne sera racontée qu’à vingt personnes à travers le monde.

Source: Europa Star Première Vol.14, No 2